Passez donc me voir... Je partage ma bibliothèque virtuelle. Je vous réserve ainsi des surprises à découvrir régulièrement au fil du temps... Un regard nouveau par l'entremise de photos, de musiques, de poésies, de vidéos, d'astuces et de publications variées. Un rendez-vous avec une page différente au gré de mes découvertes ou créations. Un nouvel ami pas si virtuel que cela avec lequel vous aimerez partager un moment. Bonne découverte.

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Renoir au XXème siècle



En 2010, une centaine d'oeuvres de Renoir ont été exposées au Grand Palais, 
dans une très belle exposition sur ses peintures de la période du début du XXème siècle.
Plus de 15 salles lui était consacrées et lorsque j'ai découvert la première, 
j'ai retrouvé avec un plaisir toujours renouvelé, 
les deux immenses tableaux représentant les danseurs 
qui sont habituellement présentés au musée d'Orsay.

Cette 1ère peinture sur des tons chauds pour la danse à la campagne (1897)

La 2ème sur des tons froids pour la danse à la ville (1883)

Dans cette salle, nous retrouvions également "les jeunes filles au piano" (1892), 
la première acquisition des musées de Paris qui est également très connue 
et présente tout le talent du peintre qui pourtant commençait
déjà à souffrir d'arthrite.


Dans une autre salle, de nombreux tableaux d'enfants émaillent l'exposition 
dont ses propres enfants.




J'ai aimé aussi les tons chauds et dorés qui couvrent la toile de ce "paysage à Beaulieu"
où les couleurs se mêlent, comme dans une danse.
Pas de précision, mais l'effet du vent et de la lumière
changeant à chaque instant ce paysage.

Plus loin, ce sont les nus de Renoir qui sont présentés.
Le corps des baigneuses exposées en série
s'offre dans les couleurs nacrées et chaudes propres à l'artiste.
La référence à l'antiquité est implicite mais Renoir la revisite à sa manière.
La justesse anatomique cèdant le pas à la monumentalité
et la palette du peintre se colore plus vivement.










J'ai découvert également qu'à la fin de sa vie,
Renoir a réalisé des sculptures dont voici quelques exemples.




Il y a aussi ce magnifique tableau de la femme à la guitare

Les filles d'Henri Lerolle au piano (1897)

La lecture


et bien d'autres peintures toutes aussi belles les unes que les autres.

Le peintre ne disait-il pas
"'il n’y a pas de frontière entre un décorateur et un artiste".


Citations de Pierre-Auguste Renoir

"La peinture s'apprend dans les musées."

"La douleur passe, la beauté reste."

"Un matin, l'un de de nous manquant de noir, se servit de bleu : 
l'impressionnisme était né."


Et pour ceux qui voudrait connaître un peu mieux ce peintre

qui consacra sa vie à la peinture, voici sa biographie.



Peintre, graveur et sculpteur français né à Limoges, 
mort à Cagnes (Alpes-Maritimes). 
Renoir était issu d'une famille pauvre. 
Son père était un modeste tailleur qui entretenait à grand-peine toute sa famille. 
Renoir commença par peindre sur porcelaine; 
ce fut en quelque sorte son apprentissage. 
 Pour vivre, il décora ensuite des éventails et des stores. 
Ayant fait quelques économies par ses travaux, 
il put entrer à l'atelier de Gleyre et rencontra Monet en 1862. 
Gleyre n'eut sans doute pas une haute opinion de son élève 
quand il demanda au jeune peintre assis devant sa toile :
" C'est sans doute pour vous amuser que vous faites de la peinture ?" 
- "Mais certainement, répondit Renoir, 
 et si ça ne m'amusait pas, je vous prie de croire que j'en ferais pas."

Abandonné à lui même par Gleyre, 
- assez dédaigneusement - 
Renoir en profita pour travailler selon ses goûts 
en copiant les grands maîtres au Musée du Louvre. 
Un jour, peignant dans la forêt de Fontainebleau, 
il fut pris à partie par des gamins 
qui se moquaient de sa vieille blouse de porcelainier. 
Il fut secouru par l'arrivée d'un homme vigoureux malgré sa jambe de bois : 
c'était Diaz, 
qui le prit en amitié et lui permit de s'approvisionner en couleurs à son compte. 
La peinture de Renoir, d'abord influencée par Courbet, 
trouve son premier accomplissement dès 1867, 
et sa Lise est une oeuvre où déjà se trouvent fixé les grands thèmes chers à Renoir : 
la lumière et le corps de la femme.
Il reste aussi fidèle à son admiration pour Delacroix : 
ainsi ses Parisiennes habillées en Algériennes, 
toile refusée au Salon de 1872, 
sont directement inspirées des Femmes d'Alger, 
Renoir et Monet travaillent souvent côte à côte, 
exécutant des oeuvres dans un même esprit de recherche : 
la Grenouillère (1869) (Cf biographie de Monet) 
puis, plus tard, la Mare aux Canards (1873). 
Une grande amitié les lia, les incitant à mettre en commun leurs découvertes techniques. 
A la déclaration de la guerre, Renoir fut enrôlé à Bordeaux. 
Il revint à Paris dès la fin des hostilités. 
Se remettant aussitôt au travail, 
il peint alors les rue animées de Paris dont la facture évolue entre Corot et Lépine : 
Le Pont-Neuf (1872).

Les séjour qu'il fit auprès de Monet à Argenteuil (1873-1874) 
allaient lui permettre de diviser le ton, d'éclaircir sa palette, 
 d'étudier toutes les transformations de la lumière. 
Chez Monet, il retrouva Manet
alors que celui-ci, sur les instances de Berthe Morisot, 
se convertissait à la peinture claire. 
Ces rencontres dans le jardin de Monet à Argenteuil, 
ces séances de travail au bord de la Seine sont mémorables. 
Ce sont des moments d'intense activité. 
Au milieu d'une vie bruyante et animée, 
dans l'esprit lucide de tous ces peintres, 
les découvertes technique se succèdent. 
La nouvelle peinture se précise.

La première exposition du groupe (1874), 
que Renoir organisa et à laquelle il participa, 
allait mettre cette nouvelle peinture en évidence aux yeux de tous. 
 Si la vente aux enchères de 1875 fut un désastre, 
à laquelle Durand-Ruel assista impuissant, 
elle permit au moins à Renoir de découvrir un nouvel amateur : 
 Chocquet. Celui-ci lui proposa très rapidement, 
tant son admiration pour sa peinture était grande, 
d'exécuter le portrait de sa femme. 
Pour Renoir, il devint par la suite un amateur actif et un soutien généreux. 
Renoir, poursuivant ses recherches sur la luminosité de l'atmosphère, 
s'applique à la traduire à l'occasion de thèmes différents 
et la poursuit dans des cadres très divers : 
au théâtre : 
La loge (1874), La Première sortie (1876); 
en plein air : 
Le Moulin de la Galette (1876), Jeanne Samary(1877), 
et enfin il ne redouta pas de s'attaquer aux portraits mondains 
en faisant poser Madame Charpentier et ses enfants (1878), femme de l'éditeur.

Tout en ayant participé aux expositions impressionnistes de 1877 à 1879, 
cette dernière année il est admis au Salon. 
En 1880, séjournant à Croissy, il commence sa célèbre composition : 
où il évoque encore une fois la vie heureuse et sensuelle qu' il affectionne. 
Thème difficile et complexe où il peut utiliser toutes les ressources de sa main, 
où il peut traduire, dans la lumière étincelante d'un jour d'été, 
toutes les finesses particulièrement aiguës de ses sensations. 
De 1881 à 1883, malgré des difficultés matérielles, il séjourna en Algérie. 
Puis il fit un voyage, déterminant pour l'avenir de son oeuvre, 
en Italie où il visita Florence, Venise, Rome, Naples et Pompéi. 
En 1882 et 1883, il séjourna et travailla auprès de Cézanne à l'Estaque.

L'année 1884 marqua son détachement des conceptions impressionnistes. 
Sous l'influence encore vibrante du choc ressenti en Italie. 
Renoir entreprend des recherches que l'on qualifia de linéaires. 
La forme n'a plus tendance à être absorbée par la lumière ; 
au contraire, elle est décrite par la ligne ; 
le contour se resserre et se fais alors plus précis 
"Il produit des oeuvres dont la matière peut varier, 
parfois épaisse ou rugueuse, 
mais qui toutes ont en commun une pureté linéaire de contour, 
une atmosphère dépouillée ( D.Rouart : Renoir).

A nouveau en 1885,1888,1889, 
il fait de longs séjours auprès de Cézanne, en 1890, 
il brise avec son style récent et adopte cette fois une facture onctueuse, 
souple, nacrée, qui sera d'une grande importance dans son oeuvre, 
et fixera, dans l'esprit de beaucoup, l'image même de Renoir. 
Désormais, les principaux éléments de son style sont fixés. 
Il en variera jusqu'à sa mort les composantes, 
mais on n'enregistera plus dans son oeuvre de brusques 
ou contradictoires transformations.

En 1891, à nouveau, il séjourne dans le Midi. 
L'année suivante il voyage en Espagne, 
et Durand-Ruel organise à Paris une importante exposition de ses oeuvres. 
En 1894, sans atteindre complètement son but, 
il lutte pour faire accepter par L'Etat le magnifique legs de Caillebotte. 
Ce n'est qu'en 1897 que ce legs, amputé d'un nombre important de tableaux, 
pourra entrer dans les collections de l'Etat. 
Il est atteint pour la première fois, en 1898, 
 de rhumatismes aigus, maladie qui devait être le calvaire de la fin de sa vie. 
De 1905 à 1909, 
sa maladie s'aggrave et il décide de se fixer définitivement dans le Midi. 
Il achète à Cagnes le terrain des Collettes 
où il fait construire se demeure et son atelier.

En 1912, sa maladie s'aggrave encore, 
il poursuit inlassablement son travail, 
ne pouvant plus peindre qu'en faisant attacher les pinceaux à ses poignets. 
Malgré son état de santé, entouré de praticiens avertis, 
il parvint à réaliser une oeuvre importante 
qui le range parmi les grands sculpteurs de son époque. 
Il devait mourir à Cagnes le 3 décembre 1919.

(extrait du site les grands peintres)

C'est fini pour aujourd'hui,
demain est un autre jour....


Châteaux de France - Série n°01

Les châteaux représentent une part de rêve qui sommeille en chacun d’entre nous.
Voici le premier volet d'une série sur les châteaux de France.

Château de Vaux le Vicomte en Seine et Marne - 2008-09 © Gilles Richer


Châteaux de France
Chambord dans toutes ses démesures, 
chef d’œuvre de la Renaissance française, 
nous offre la splendeur d'un temps éloigné.
Son escalier à doubles révolutions où deux personnes peuvent descendre et monter sans jamais se croiser
menait aux appartements royaux de François Ier et de Louis XIV. 
Un étage plus haut nous entrons dans l’univers des chasses royales. 
Sur les terrasses, nous voilà dans un monde étrange où toitures et cheminées 
composent un village féérique, comme suspendu dans les airs. 
De là, notre regard peut s'enfoncer au loin vers la réserve de faune sauvage 
qui entoure ce château majestueux.
Le château de Chambord dans le Loir-et-Cher
Vue aérienne du château de Chambord (auteur inconnu)


Au cœur de la Touraine, 
le château d'Azay-le-Rideau, 
est bâti sur une île au milieu de l'Indre. 
C'est un joyau de la Renaissance française, 
édifié sous le règne de François Ier. 
Du majestueux parc à l'anglaise, 
on découvre la magie des façades de pierre ciselée se reflétant dans l'eau.
Azay-le-Rideau en Touraine (auteur inconnu)

Chenonceau représente un site exceptionnel en France.
Construit, aimé, régi et protégé par des femmes qui ont marqué l'histoire,
son empreinte féminine est partout présente.
Sauvegardé des conflits et des guerres, il est un symbole de paix et de sérénité.
Construit sur le Cher, où la beauté unique de son architecture se reflète dans l'eau, 
le Château de Chenonceau est le fleuron du Val de Loire.
Il a été construit en 1513 par Katherine Briçonnet, 
puis rendue encore plus attrayant par Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, 
enfin sauvé des rigueurs de la Révolution française par Mme Dupin.
Le site est enchanteur, avec son jardin à la française 
et le parc qui entoure ajoute à l'impression de grâce délicate qui s'en dégage.
Le château de Chenonceau dans le Val-de-Loire


Châteaux de l'Oise
Dans la forêt de Chantilly, 
sur la commune de Coye-la-Forêt, 
le château de la Reine Blanche se dresse sur les bords d’un des étangs de Commelles.
La bâtisse était autrefois une loge de bûcherons. 
Elle fut transformée en moulin à blé en 1765 puis en rendez-vous de chasse en 1825 
dans le plus pur style néogothique.
Des légendes circulent au sujet de la reine Blanche. 
La première rapporte que le château a été construit sur les ruines d’une forteresse 
ayant appartenu à Blanche de Castille. 
La seconde raconte qu’une dame blanche hante les lieux. 
Les nuits de pleine lune, on peut parfois apercevoir le fantôme de cette dame mystérieuse…
Ce cadre charmant est propice à la rêverie, 
le temps d’une promenade autour des plans d’eau, 
et ce n’est sans doute pas un hasard 
si Châteaubriant et Gérard de Nerval vinrent s’y égarer.
Extrait du blog 
Château de la Reine Blanche dans l'Oise © David Grouard 
Près de Compiègne, le château de Pierrefonds, 
démantelé au XVIIe siècle et recréé au XIXe siècle par l'architecte Viollet-le-Duc 
est une extraordinaire interprétation du Moyen Âge et de la Renaissance. 
Du chemin de ronde et du village qu'il surplombe,
on admire la perfection architectural de ce château superbement rénové.
Château de Pierrefonds dans l'Oise © David Grouard

Château de Pierrefonds dans l'Oise- 2008-03 © Gilles Richer
Château de Pierrefonds-Salle d'arme - 2008-03 © Gilles Richer

Imposante forteresse médiévale doit son origine à l’époque gallo romaine,
Vez était un camp militaire qui servait à défendre la Gaule contre les invasions Barbares.
Cette forteresse, dans laquelle Jeanne d'Arc séjourne en 1430, 
présente à côté d'une curieuse charpente métallique des ateliers Eiffel, 
une magnifique cheminée du XIIIe siècle. 
L'ensemble, est un spécimen parfait d'architecture militaire des XIIIe et XIVe siècles.
Un jardin contemporain inspiré de l'iconographie médiévale occupe l'intérieur de l'enceinte, 
prolongé par une oeuvre  de l'artiste Sol Lewitt au rez de chaussée du donjon.
Des expositions d'art moderne y sont organisées chaque été. 
Donjon de vez dans l'oise © David Grouard

L'origine du château de Compiègne remonte à la dynastie mérovingienne. 
Le séjour royal trouve sa localisation définitive en 1380 sous l'impulsion de Charles V, 
désireux d'édifier une forteresse à cet endroit.
Le château a connu plusieurs transformations au fil des siècles mais c’est en 1751, 
sous le règne de Louis XV, que sont lancés, sur les plans d’Ange-Jacques Gabriel, 
les travaux qui vont donner au château sa silhouette actuelle.
Achevé cinq ans avant la Révolution, 
il offre un somptueux témoignage des derniers feux de l'Ancien Régime et des fastes de l'Empire.
Se visitent donc aujourd’hui les somptueux appartements où vécurent les souverains 
de Louis XVI à Napoléon III. 
Le château accueille également les musées du second Empire et de l’Impératrice Eugénie, 
ainsi que le musée national de la Voiture et du Tourisme, 
ensemble significatif de véhicules à traction animale et d’automobiles, 
depuis les origines jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Château de Compiègne - 2008-03 © Gilles Richer
Château de Compiègne-Salon intérieur Style Napoléon III - 2008-03 © Gilles Richer
Château de Compiègne - 2008-03 © Gilles Richer

C'est fini pour aujourd'hui.
Demain est un autre jour...

Mais en attendant le prochain article,
n'oubliez pas qu'il y a toujours une publication à découvrir
en cliquant dans ma

Bibliothèque virtuelle

A bientôt.

Une courte histoire de l'ebook




Vous ne serez pas étonnés que je choisisse ce thème du livre électronique 
car je vous propose depuis la création de ce site des liens vers diverses publications 
sous cette forme qui je le crois révolutionnera à terme 
nos rapports à la lecture et au livre.
Mais mieux que je ne pourrais vous en parler, 
je préfère laisser les mots qui suivent à 
Marie LEBERT 
qui a écrit "une courte histoire de l'ebook".

Voici donc quelques extraits de son livre 
que vous pourrez consulter plus largement sur 
" l'étagère des revues" 
pour en savoir plus sur cette nouvelle aventure de la mémoire de la parole humaine.


Marie Lebert, 
chercheuse et journaliste, 
s'intéresse aux technologies dans le monde du livre, 
des autres médias et des langues. 
Elle est l'auteur de Technologies et livre pour tous 
(en français et en anglais, 2008), 
Les mutations du livre (en français, 2007) 
et Le Livre 010101 (en français, 2003). 
Ses livres et dossiers sont publiés par le NEF 
(Net des études françaises), 
Université de Toronto, 
et sont librement disponibles sur le NEF 

Extrait du livre
Le livre imprimé a cinq siècles et demi. 
Le livre numérique a bientôt quarante ans. 
Il est né avec le Projet Gutenberg
créé en juillet 1971 par Michael Hart 
pour distribuer gratuitement les oeuvres du domaine public
par voie électronique. 

Mais il faut attendre le web et le premier navigateur au début des années 1990 
pour que le Projet Gutenberg trouve sa vitesse de croisière.
Signe des temps, en novembre 2000, 
la British Library met en ligne la version numérique de la Bible de Gutenberg, 
premier livre à avoir jamais été imprimé. 
Datant de 1454 ou 1455, 
cette Bible aurait été imprimée par Gutenberg en 180 exemplaires 
dans son atelier de Mayence, en Allemagne. 
48 exemplaires, 
dont certains incomplets, existeraient toujours, 
dont trois - deux version complètes et une partielle - à la British Library.

Des milliers d’oeuvres du domaine public sont en accès libre sur le web. 
Les libraires et les éditeurs ont pour la plupart un site web. 
Certains naissent directement sur le web, 
avec la totalité de leurs transactions s'effectuant via l’internet. 
De plus en plus de livres et revues ne sont disponibles qu’en version numérique,
pour éviter les coûts d’une publication imprimée.

On peut désormais lire un livre sur son ordinateur, 
sur son assistant personnel (PDA), sur son téléphone, 
sur son smartphone ou sur un appareil dédié.
"et aujourd'hui les tablettes".

L’internet est devenu indispensable pour se documenter, 
pour communiquer, pour avoir accès aux documents
et pour élargir ses connaissances. 
Le web est devenu une gigantesque encyclopédie, 
une énorme bibliothèque,
une immense librairie et un médium des plus complets. 

De statique dans les livres imprimés, 
l’information est devenue fluide, avec possibilité d’actualisation constante.
Nous n'avons plus besoin de courir désespérément 
après l'information dont nous avons besoin. 
L'information dont nous avons besoin est enfin à notre portée. 
Y compris pour ceux qui suivent leurs études par correspondance, 
qui vivent en rase campagne, 
qui travaillent à domicile ou qui sont cloués dans un lit.

De 10 à 10.000 ebooks
En août 1989, 
le Projet Gutenberg met en ligne son dixième texte,
En 1990, 
les internautes sont au nombre de 250.000,
En janvier 1991, 
Michael Hart saisit Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll (paru en 1865).
En juillet de la même année, 
il saisit Peter Pan de James M. Barrie (paru en 1904).
Ces deux classiques de la littérature enfantine tiennent chacun sur une disquette standard.
Arrive ensuite le web, opérationnel en 1991. 
Le premier navigateur, Mosaic, apparaît en novembre 1993.
Lorsque l’utilisation du web se généralise, 
il devient plus facile de faire circuler les textes électroniques 
et de recruter des volontaires.
Le Projet Gutenberg rode sa méthode de travail, 
avec la numérisation d’un texte par mois en 1991,
deux textes par mois en 1992, 
quatre textes par mois en 1993 et huit textes par mois en 1994.

La production continue ensuite d’augmenter, 
avec une moyenne de 8 textes par mois en 1994, 
16 textes par mois en 1995 et 32 textes par mois en 1996.
En 1997, la production est toujours de 32 titres par mois. 

En juin 1997, le Projet Gutenberg met en ligne
Les aventures de Robin des Bois de Howard Pyle (paru en 1883).
En août 1997, il met en ligne son millième texte électronique.
En août 1998, 
Michael Hart écrit : 
"Mon projet est de mettre 10.000 textes électroniques sur l’internet".
Ce sera chose faite en octobre 2003. 
La moyenne mensuelle est de 348 livres numérisés en 2003.


De 10.000 à 20.000 ebooks
En janvier 2005, le Projet Gutenberg fête ses 15.000 livres.
En décembre 2006, le Projet Gutenberg franchit la barre des 20.000 livres.
S'il a fallu 32 ans, de juillet 1971 à octobre 2003, pour numériser les 10.000 premiers livres, 
il n’aura fallu que trois ans et deux mois, d’octobre 2003 à décembre 2006, 
pour numériser les 10.000 livres suivants.

Des dizaines de milliers d'ebooks
Le Projet Gutenberg franchit la barre des 25.000 livres en avril 2008.
Le Projet Gutenberg comptabilise 32.500 ebooks le 1er mars 2009.
Le Project Gutenberg Consortia Center (PGCC) 
– qui rassemble des collections de livres numérisés par d'autres sources -
comptabilise 75.000 ebooks à la même date.

Du passé vers l'avenir
Le pari fait par Michael Hart en 1971 est donc réussi. 
Mais les résultats du Projet Gutenberg ne se mesurent pas seulement à ces chiffres.
Les résultats se mesurent aussi à l’influence du projet, qui est considérable.
Premier site d’information sur l’internet et première bibliothèque numérique, 
le Projet Gutenberg a inspiré bien d’autres bibliothèques numériques au fil des ans.
Le suivi régulier du projet est assuré 
grâce à une lettre d’information hebdomadaire et mensuelle,
des forums de discussion, des wikis et des blogs.
Les dons servent à financer des ordinateurs et des scanners, 
et à envoyer des CD et DVD gratuits à tous ceux qui en font la demande.  
A partir de 2005, CD et DVD sont disponibles sous forme d'images ISO 
sur le site de BitTorrent, 
ces images pouvant être téléchargées 
pour graver des CD et DVD sur place à titre personnel. 
En 2007, le Projet Gutenberg envoie 
15 millions de livres par voie postale sous forme de CD et DVD.

Chose souvent passée sous silence, 
Michael Hart est le véritable inventeur de l’ebook.
Si on considère l’ebook dans son sens étymologique, 
à savoir un livre numérisé pour diffusion sous forme de fichier électronique, 
celui-ci aurait bientôt quarante ans et serait né 
avec le Projet Gutenberg en juillet 1971. 
Une paternité beaucoup plus réconfortante 
que les divers lancements commerciaux dans un format propriétaire 
ayant émaillé le début des années 2000.
Il n’y a aucune raison pour que la dénomination «ebook» 
ne désigne que l’ebook commercial et soit réservée
aux Amazon, Barnes & Noble, 00h00, Gemstar et autres.

L’ebook non commercial est un ebook à part entière 
- et non un parent pauvre - 
tout comme l’édition électronique non commerciale 
est une forme d’édition à part entière 
- et tout aussi valable que l’édition commerciale.

En septembre 2003, le Projet Gutenberg se lance dans la diffusion de livres audio.

Lancée elle aussi en septembre 2003, 
la section Sheet Music Subproject est consacrée aux partitions musicales numérisées. 
Elle est complétée par une section d’enregistrements musicaux.
Des sections sont également disponibles pour les images fixes et animées.
Ces collections devraient être développées dans les prochaines années.
En 2007, les téléchargements atteignent plus de 3.000.000 de fichiers.

Le Projet Gutenberg dispose de 40 sites miroirs répartis dans de nombreux pays, 
et il en cherche d’autres.
La circulation des fichiers se fait aussi en mode P2P (peer-to-peer),
qui permet d’échanger des fichiers directement d’un utilisateur à l’autre.


38 ans après les débuts du Projet Gutenberg, 
Michael Hart se définit toujours comme un fou de travail 
dédiant toute sa vie à son projet,
qu’il voit comme étant à l’origine d’une révolution néo-industrielle. 
Il se définit aussi comme altruiste, pragmatique et visionnaire.
Après avoir été traité de toqué pendant de nombreuses années, 
il force maintenant le respect.

Au fil des ans, 
la mission du Projet Gutenberg reste la même, 
à savoir changer le monde par le biais de l’ebook gratuit
 indéfiniment utilisable et reproductible, 
et favoriser ainsi la lecture et la culture pour tous à moindres frais. 

Cette mission se résume en quelques mots : 
«encourager la création et la distribution d’ebooks», 
par autant de personnes que possible, 
et par tous les moyens. 
Tout en prenant les virages nécessaires pour intégrer de nouvelles idées,
de nouvelles méthodes et de nouveaux supports.

................


2005: Google s'intéresse à l'ebook
[Résumé]
En octobre 2004, 
Google lance la première partie de son programme Google Print, 
établi en partenariat avec les éditeurs pour consulter à l’écran des extraits de livres,
puis commander les livres auprès d’une librairie en ligne. 

En décembre 2004, 
Google lance la deuxième partie de son programme Google Print, 
cette fois à destination des bibliothèques, 
le but étant de numériser 15 millions de livres, 
à commencer par ceux des bibliothèques de plusieurs universités.

En août 2005, 
le programme est suspendu pour cause de conflit avec les éditeurs de livres sous droits.
Il reprend en août 2006 sous le nom de Google Books. 
La numérisation des fonds de grandes bibliothèques se poursuit, 
tout comme le développement de partenariats avec les éditeurs qui le souhaitent.

En octobre 2008, 
Google clôt le conflit avec les associations d'auteurs et d'éditeurs 
en annonçant un accord avec eux, accord qui serait effectif courant 2009.

Google Books
Le programme reprend sous le nom de Google Books (Google Livres).
Google Books permet de rechercher les livres par date, titre ou éditeur.
La numérisation des fonds de grandes bibliothèques se poursuit, 
axée cette fois sur les livres libres de droit, 
tout comme le développement de partenariats avec les éditeurs qui le souhaitent.
Les livres libres de droit sont consultables à l’écran en texte intégral, 
leur contenu est copiable et l’impression est possible page à page. 
Ils sont également téléchargeables sous forme de fichiers PDF
et imprimables dans leur entier. 
Les liens publicitaires associés aux pages de livres 
sont situés en haut et à droite de l’écran.
Le conflit avec les associations d'auteurs et d'éditeurs se poursuit lui aussi, 
puisque Google continue de numériser des livres sous droits 
sans l’autorisation préalable des ayants droit, 
en invoquant le droit de citation pour présenter des extraits sur le web.

Fin 2006, 
Google scannait 3.000 livres par jour, 
ce qui représenterait un million de livres par an. 

En 2008, 
Google Books comprennait 7 millions d'ouvrages numérisés, 
en partenariat avec 24 bibliothèques et 2.000 éditeurs partenaires.

En février 2009, 
Google Books lance un portail spécifique pour lecture 
sur téléphone mobile et smartphone,
par exemple sur l'iPhone 3G d'Apple ou sur le G1 de T-Mobile 
(ce dernier utilisant Android, la plateforme de Google).
Le catalogue comprenait 1,5 million de livres du domaine public, 
auxquels s'ajoutaient 500.000 autres titres téléchargeables hors des États-Unis, 
du fait d'une législation du copyright moins restrictive dans certains pays.

En discussion depuis fin 2009, 
l'accord conclu entre Google et les associations d'auteurs et éditeurs 
a été retoqué au motif qu'il permettait à Google Books 
de numériser les ouvrages sans autorisation préalable des ayants droit.
Après plusieurs mois de silence, 
la justice américaine vient finalement de rendre sa décision 
à propos de l'accord que Google a proposé 
à l'Authors Guild et l'Association of American Publishers (AAP).
Pour Google, 
il s'agit de pouvoir exploiter les oeuvres numérisées 
inscrites au registre américain des droits d'auteurs 
et émanant de pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Canada et Australie). 
Selon les termes de cet accord, 
tous les ayants droit sont impliqués par défaut mais peuvent refuser d'y souscrire ("opt-out"). 
Or c'est précisément cette disposition 
qui a poussé le juge Dennis Chin à le rejeter en estimant 
qu'il n'était pas « juste, adéquat et raisonnable », 
car il encourageait la méthode 
« numériser d'abord, demander la permission ensuite ». 

Google assigné est déjà condamné en France.
Il a invité les parties en présence à revoir les termes pour passer à un modèle 
"opt-in" où les auteurs feraient la démarche inverse 
en demandant à souscrire à la proposition de Google. 
Ce dernier s'est dit déçu de la décision mais a indiqué qu'il allait considérer les options possibles.
En France, le service du géant de la publicité en ligne a déjà fait l'objet de plusieurs poursuites. 
Après La Martinière, la Société des gens de lettres (SGDL) 
et le Syndicat national de l'édition (SNE), 
Gallimard a assigné Google en justice en 2010.

En 2009, 
Google a même été condamné (mais a fait appel) par le tribunal de grande instance de Paris :
 300 000 euros de dommages et intérêts et une astreinte de 10.000 euros par jour 
en cas du maintien des extraits littéraires sur son service Google Books.
Google arguait de la mise à disposition gratuite du patrimoine culturel mondial 
et expliquait qu'une majorité des ouvrages numérisés était épuisée chez les éditeurs. 
Un argument vivement contesté par les parties civiles qui voient dans Google Livres 
un service avant tout commercial. 
Le trafic sur le service permet en effet à Google de générer des recettes publicitaires.

Mais la France n'est pas le seul Etat à avoir témoigné son hostilité à l'égard de Google Books
et de l'accord signé en 2008 aux Etats-Unis. 
L'Italie et l'Allemagne avaient également marqué leur opposition
Le juge Dennis Chin leur a donné raison en exigeant 
un consentement préalable avant toute numérisation. 


C'est fini pour aujourd'hui.

Demain est un autre jour...



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