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Femmes belles ou laides de Raphaël Zacharie de Izarra



Hommage à une femme

Ta beauté vaut-elle l'absolue
ou me transforme-t-elle en esclave ?
Sa loi est-elle si cruelle, 
si injuste ?
Pourquoi la beauté aurait-elle tous les droits ?

***

C’est mon privilège. 
Me dit la belle Vénus.
Elle fait la loi en ces lieux.
 Ma gloire est dans mon éclat, 
Je suis vénérée pour des lauriers gagnés par ma seule naissance !

La séduction est mon arme cinglante, 
et mes proies sont ma coutumière aventure.

Ma beauté me donne vraiment tous les droits. 
J'en abuse.
 Vous m'admirez, 
Vous me célébrez, 
Vous m'honorez.

Point, je m’efface.

Je me nomme tout simplement
L'objet de vos transports 

Je me nomme 

FEMME

Créature de luxe que j'incarne, 
le mystère à portée de lèvres... 

***

Oh, vous êtes belle, certes,
Mais plus que cela, 
Vous êtes femme en esprit. 
Née reine, vous dépassez la simple beauté !

Vous êtes féminité incarnée,
et rien que féminité !

Sous vos griffes de prestige 
J’incline volontiers le regard pour mieux vous servir, 
Sans une once d’indocilité, 
Au service de votre hautaine beauté.

Avec diligence je courbe l’échine 
Lorsque votre front me désigne, impérial. 
En silence je convoite votre chair. 
Et me plie au ton arrogant de votre voix 
Qui prononce déjà mon nom... 

Sous le poids aigu de votre talon dûment chaussé 
de cuir et de luxe, 
je vous rends hommage. 
Et baise votre pied dédaigneux.

Librement interprété et mis en forme à partir d'un texte de


Auto-portrait de Frida KAHLO

La beauté des laides
Le sentiment amoureux que peut éprouver un honnête homme 
à l'endroit d'une femme, 
contrairement aux idées reçues, 
ne s'alimente pas nécessairement des beautés sensibles 
tels que de beaux yeux et de ravissants sourires. 
Ces charmes physiques flattent la vue, assurément. 
Pourtant là n'est point la base solide et crédible, 
la terre ferme et prometteuse sur laquelle s'appuie, 
pour mieux s'élancer, 
le véritable sentiment amoureux.
On n'imagine pas, 
conditionnés par les décrets de la mode diffusant les normes d'une beauté contemporaine, 
occidentale, 
ce qui émeut réellement l'esthète averti, 
le coeur sensible, 
l'âme éveillée, 
quand le sujet de ce curieux et terrible émoi, 
au lieu de s'appeler 
"beauté", 
se nomme plus volontiers 
"disgrâce"

Je crois plus en la profondeur d'une émotion née à la vue d'un visage féminin ingrat
qu'au sentiment superficiel éprouvé face à des traits plus flatteurs. 
Je ne fais pas ici le procès de la beauté bien au contraire. 
Je suis extrêmement sensible aux charmes évidents des jolies filles, 
des belles femmes.
Cela m'empêche-t-il de vouloir rendre hommage aux autres ? 
Comme tous les garçons normalement constitués et programmés par la toute puissante Nature, 
je suis naturellement sensible à la grâce féminine, 
aux doux visages de l'amour, 
aux appas de ces demoiselles nées sous l'aile de Vénus.

Pourtant si ces dernières sont des fleurs vivantes, 
des femmes qu'il faut chérir à juste titre, 
des anges adorables qu'il est agréable de regarder passer dans la rue,
d'admirer pour leur seule beauté, 
les autres, 
toutes ces créatures à la beauté absente, 
disgraciées pour la vie entière, 
ce sont des poèmes.
Tristes et beaux.

Ces femmes sont pareilles aux brises qui agitent les blés, 
délient les longs cheveux, 
font tourner les ailes des moulins : seuls leurs effets sont visibles.
Transparentes, les laides passent inaperçues dans la rue. 
La norme ne les reconnaît pas. 
Leur attrait est indirect, subtil, mystérieux. 
Proust ne disait-il pas :
"Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination" ?

Il y a du roman et des soupirs dans les amours qu'elles inspirent. 
Il y a du souffle et de l'esprit chez ces femmes sans éclat. 
Le vrai poète préfère faire rimer l'amour sans atours. 
Il trouve de la grâce là où ordinairement nul ne vient s'extasier.
Lire à travers leurs traits ingrats le désir d'un amour idéalement conçu est ma plus chère ivresse. 
J'aime me faire aimer des laides. 
Quoi de plus exquis qu'un regard que l'on sait secrètement amoureux ? 
Ces pauvres visages qui regardent l'être aimé sont à l'image de ma conception de l'amour : 
empreints de noblesse,
sensibles, 
chastement inspirés, 
répandant un triste et bel état intérieur... 

A travers
elles, l'amour est un mystère encore plus beau.
La détresse physique des femmes est chose émouvante. 
Le feu intérieur en elles se révèle ardent. 
Je suis un esthète de la cause impie : 
je chante les ombres, les mortes, les haillons.
J'aime les disgraciées plus que les arrogantes déesses des grands boulevards et des salons. 
J'aime les femmes fragilisées à cause de leur aspect, 
les filles laides et sensibles, pleines d'idéal.
Les larmes des poupées de chiffon font mieux fléchir mon coeur 
que les sourires des créatures de porcelaine. 
Je suis ému par les paysages d'automne, 
touché par les sanglots, 
troublé par les violons tristes, 
séduit par les feuilles mortes, 
les fleurs brisées.

Gisèle HALIMI et la démocratie participative


Fille afgane de © Steve McCurry

Démocratie participative
Une petite révolution s’est produite la semaine dernière à l’Assemblée Nationale 
et est passée plutôt inaperçue.
On n'en a pas beaucoup parlé et pourtant, le 18 février, 
c’était la première fois que la procédure du vote d’une résolution par l’assemblée nationale, 
une procédure nouvelle, issue de la réforme des institutions de 2008, était utilisée. 
L’Assemblée Nationale a donc voté une résolution à l’unanimité moins 7 voix, 
une résolution qui reprend les conclusions du travail fait par l’association Choisir, 
présidée par l’avocate féministe Gisèle Halimi.
Gisèle Halimi
Les parlementaires ont approuvé le principe, 
dit « de la femme la plus favorisée en Europe ». 
Gisèle Halimi qui avait, 
dès la première élection du parlement européen au suffrage universel, en 1979, 
émis une idée originale et à la fois très simple : 
établir un programme de réforme dans le domaine des droits de la femme 
qui reprendrait et adapterait 
(pour la France et pour tous les pays qui adopteraient ce principe) 
les législations les plus favorables sur le continent, liées aux droits des femmes. 
Par exemple, on déciderait d’adopter les règles en vigueur en Espagne 
concernant les violences faites aux femmes, 
les dispositions de congés parentaux suédois, 
la parité comme les Belges, 
la criminalisation du viol comme en France. 
Bref, on prendrait ce qui se fait de mieux dans chaque pays européen. 
La résolution déposée par le PS et votée aussi par l’UMP, 
les verts et les communistes dit clairement que 
la France doit s’engager dans cette voie de l’harmonisation par le haut. 
La Belgique a déjà voté une telle résolution, d’autres pays l’étudient.

Information provenant du lien suivant

Gisèle HALIMI
milite aujourd'hui pour une Europe plus féministe.
80 ans, avocate, cofondatrice de CHOISIR la cause des Femmes.
Gisèle Halimi n’a pas renoncé à changer le monde.
Son nouveau combat :
l’adoption par l’Europe de « la clause de l’Européenne la plus favorisée ». 
C'était ce que nous pouvions lire dans un article dans "Elle" du 8 octobre 2007.
Elle est aujourd'hui parvenue à ses fins
mais ne doutons pas de sa vigilance
pour que des intentions, nous passions aux actes concrets.






Une petite parenthèse en hommage à un personne que j'aimais
Kriss
Connaissiez-vous Kriss ?
Elle nous a quittés trop tôt comme toutes les personnes que nous aimons,
et je l'aimais même si je ne la connaissais qu'à travers les ondes
où je la "rencontrai" pendant quelques minutes précieuses
au travers de son émission 
Crumble
Elle avait débuté en 68, à 20 ans, sur France Inter. 
Sa dernière émission, lancée en 2005 lui ressemblait dit-on : 
ouverte sur le monde, mutine comme sa voix de gamine 
et propulsée par "l'esprit d'aventure".
Moi, j'aimais effectivement sa voix,
mais aussi sa façon de converser avec ses invités.
Chaque dimanche, sur France Inter, 
Kriss nous emmenait vers une aventure :
celle de l'esprit. 
Ainsi, avait-elle interviewé Gisèle Halimi, 
« cette femme qui a vraiment risqué sa peau pour aider les femmes 
ou lutter contre la torture ».
Et quel plaisir de les entendre toutes les deux !
D'autres fois,  c'étaient des anonymes
mais toujours passionnants.
Ses invités se suivaient et ne se ressemblaient pas : 
d’Alain Chabat à Salah Guemriche, auteur d’un dictionnaire des mots d’origine arabe, 
d’Isabelle Carré à Bernard Marck, historien de l’aviation.
 On dit que les auditeurs entretenaient des relations passionnées avec elle : 
« A la radio, on est dans une extrême proximité avec les gens. 
Sous leur douche. Dans leur voiture… 
Je réponds à tous les mails, même désagréables… »
Bien loin de l’île déserte, disait-elle.



Mais revenons à Gisèle HALIMI
et ne nous résignons pas !
Couverture du livre de Gisèle Halimi
Le dernier livre de l’avocate féministe et militante des droits de l’homme 
égrène plus de quarante années de combats menés pour le droit des femmes en France
et recense ceux qu’il leur reste à mener.
Le propos du livre insiste sur une indépendance d’abord financière 
comme garant inconditionnel de l’autonomie sociale des femmes, 
et dénonce la précarité qui renforce la soumission et la perpétuelle résignation. 
Et Gisèle Halimi de pousser la réflexion jusqu’à la question du conditionnement originel : 
« [...] l’amour physique transforme-t-il une femme libérée, 
indépendante, féministe active, en femelle ? » (p. 138) 
Une sérieuse introspection lui permet de trancher et de concevoir le fait que l’amour 
peut ne pas être une aliénation.
 Pour faire court et simple, avant 1968 et la révolution sexuelle, 
le corps des femmes ne leur appartient pas. 
« Si l’homme est son corps, la femme, coupée d’avec lui, se dédouble. » (p 67) 
Avant l’avènement de la pilule contraceptive et l’autorisation de l’avortement en France, 
les femmes sont limitées dans leur épanouissement sexuel par l’angoisse de la grossesse probable, 
vécue comme une véritable sanction. 
Cette possession du corps de la femme par elle-même est analysée sur plusieurs chapitres 
qui questionnent la maternité, le désir d’enfant 
(avec lequel Gisèle Halimi n’est pas tendre), 
la prostitution, la violence conjugale, le travail partiel, 
l’asservissement des tâches ménagères 
qui génère des doubles journées et la quasi-totale fermeture de 
la sphère politique au sexe féminin. 
« La parité domestique, par exemple,
[est l’]essentiel partage dans le couple des tâches du foyer car elle conditionne, 
en grande partie, l’intégration politique de la citoyenne à part entière. » (p. 206). 
Et l’auteure de trancher par ailleurs : 
« En l’état, la parité ne répond pas à l’espérance féminine. »(p. 205)
Extrait
du blog publié le 28 janvier 2009 par Adadala


Fille afgane de © Steve McCurry


Information sur les photos de Steve McCurry


Ces photos ont été prise au camp de réfugiés Nasir Bagh,
près de Peshawar au Pakistan en 1984.
L'afghane aux yeux verts est devenue le symbole de la force face à la guerre à la fin du 20ème siècle.
Son habit souillé et son visage sali a inspiré la compassion à travers le monde.
La clarté et la force de ses yeux verts ont encouragé un pont entre son monde et l'Occident.
Cette photo, plus que toute autre, a servi d'emblème international pour une ère en difficulté.
La suite sur
Le blog de Tom



La citation du jour
« L'admission des femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, 
elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain, et ses probabilités de bonheur». 
(Stendhal)

 C'est fini pour aujourd'hui.

 Demain est un autre jour...

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